Quel placement à risque en 2021 ?

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Vous souhaitez vous lancer dans de nouveaux investissements cette année, rechercher de nouvelles opportunités d’investissement pour booster votre épargne ? Faites attention à l’endroit où vous avez mis les pieds ! La rédaction de Better Living Your Money fait le point sur les secteurs, les classes d’actifs ou les outils d’exonération fiscale susceptibles d’être plus ou moins fortement impactés au cours de cette année encore pleine d’incertitudes. Attention, il ne s’agit pas d’investissements qui doivent être actualisés en termes absolus, mais pour lesquels le contexte de crise actuel expose les épargnants à des risques importants ou à une forte perte d’intérêt.

Investissements Pure Euro Fund dans l’assurance-vie, à oublier

Ce qui était autrefois le succès du placement préféré des Français n’est plus une recette aujourd’hui. Et pas seulement à cause de la crise sanitaire. Les fonds d’assurance vie en euros affichent en effet, d’année en année, des performances toujours plus faibles en raison des taux obligataires sur le tapis. À 1,80 % en 2018, 1,46 % en 2019 et probablement dépassant douloureusement 1 % en 2020, les taux moyens desservis par les entreprises ne devraient guère ravir davantage les épargnants. Quoi qu’il en soit, la plupart des joueurs ont maintenant verrouillé leurs fonds en euros, imposant un minimum d’unités de compte (UA) ou de montants impayés.

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Certes, le faible niveau d’inflation de l’année dernière, estimé à environ 0,5 %, aurait dû contribuer à éviter de perdre de l’argent. Il n’en demeure pas moins que les fonds traditionnels en euros ne paient plus aujourd’hui. Pour opter pour la performance, il faut donc s’exposer plus ou moins franchement à l’UC — qui pourrait aussi, pour certains du moins, accuser le coup de 2020 avec les secousses du marché. Mais c’est désormais une donnée : à long terme, c’est du côté des actions, de l’immobilier ou non de l’autre côté qu’il faut chercher des quotas pour booster les contrats.

Épargne bancaire, rendement en berne

Dans un contexte de taux bas, il est également difficile pour les livres de banque de faire des étincelles. En janvier, le meilleur — Distingo de PSA Bank et de Zesto de RCI Bank — affiche un taux brut de 0,80 % (hors opérations promotionnelles), c’est-à-dire après application du prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %, soit 0,56 % net. Un niveau équivalent à la rémunération offerte par le livret A : 0,50 %, un plancher historique. Mais avec une inflation qui s’est élevée à 0,5 % en moyenne en 2020, vous ne gagnez rien de ces investissements.

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C’est pire avec tous les autres produits du marché, dont les taux proposés se situent entre 0,60 % (Mymoneybank) et… 0,01 % (ING). Entre 0,42 % et 0,01 % net. Quelques exemples d’investissements : le livret Orange du Crédit Mutuel (qui s’ouvre dès que le plafond du livret A est atteint) est de 0,10 à 0,15 % selon l’établissement (0,07 ou 0,10 % net), le livret de Fortuneo est de 0,10 % (0,07 % net) et celui de Monabanq à 0,05 % (0,03 %). Évitez donc tout autant que le compte d’épargne logement qui sert 0,25% brut depuis le 1er février 2020, avec un plafond de 15 300 euros.

En bourse, les secteurs à éviter

Sur le marché boursier, tous les secteurs n’ont pas réagi de la même manière à la crise sanitaire de 2020. L’hôtellerie, le tourisme, les transports, la restauration et les centres commerciaux ont été les plus touchés et ont logiquement souffert de la méfiance des investisseurs, contrairement à la santé, à la technologie ou au luxe. Que se passera-t-il en 2021 ?

Pour certains, comme la restauration ou le tourisme, l’année a déjà très mal commencé en raison des mesures restrictives mises en place par les gouvernements. La Compagnie des Alpes connaîtra pour la première fois une saison blanche pour ses stations de ski, tandis que le spécialiste des résidences de tourisme, Pierre et Vacances, a déjà évoqué des négociations avec ses partenaires bancaires et devra sans doute renforcer ses fonds propres. Même problème pour la compagnie aérienne Air France-KLM, qui ne survit que grâce aux infusions des États. Quant au spécialiste de la restauration collective Elior, il entame déjà l’exercice 2020/2021 avec une baisse de 27,7% de son chiffre d’affaires et devra sans aucun doute faire face à une baisse de la demande de restauration collective de la part des entreprises, même après la crise due à la montée du télétravail.

Tous ces secteurs devraient connaître des semaines et des mois difficiles, et certains devront faire face à la dilution des augmentations de capital pour les actionnaires. Mieux vaut rester à l’écart, à l’exception peut-être des centres commerciaux, qui peuvent refonctionner normalement dès que les opérations de confinement sont terminées.

Résidences avec services, loyers en danger

Le système fiscal des résidences hôteliers est attrayant. En louant des meubles à une société d’exploitation, vous bénéficiez du régime de location meublée non professionnelle et, pour certaines résidences (étudiants, personnes âgées et maisons de retraite), de la réduction d’impôt Censi-Bouvard qui peut atteindre 33 000 euros. Mais la crise sanitaire a vidé les logements des étudiants ou des touristes.

À lire Résidences gérées : des propriétaires privés de recours en justice ? Les opérateurs, même s’ils n’ont plus de clients, devraient normalement continuer à vous payer vos loyers. Mais beaucoup d’entre eux les réduisent unilatéralement et certains ne les paient même plus, arguant d’un cas de force majeure. En outre, rien n’indique que dans les années à venir, ces opérateurs retrouveront une situation financière saine. Les risques de faillite sont réels. Et si vous y êtes confronté, vous devrez trouver un nouvel opérateur qui ne vous offrira certainement pas la même rentabilité. Vous devrez en accepter les conditions, car votre avantage fiscal est subordonné à un contrat de location de neuf ans. Si vous ne le respectez pas, l’administration fiscale reprendra la réduction d’impôt qui vous a été accordée. Pour les années à venir, les placements en résidences-services sont donc risqués, à l’exception des maisons de soins infirmiers dont les avantages sont liés au vieillissement de la population.

La location saisonnière, une activité qui a mené dans l’aile

Dans l’immobilier, géré les résidences ne sont pas les seules à avoir souffert de la pandémie. Rattrapés par la crise touristique, les locations meublées saisonnières ou éphémères ont également mordu la poussière, à des degrés divers selon la zone géographique considérée. Du jour au lendemain, cet investissement, censé faire partie des investissements très rentables, est devenu un véritable abîme pour certains « propriétaires d’Airbnb », alors que beaucoup d’entre eux ont financé leur (s) propriété (s) à crédit. Cela saperait un modèle économique déjà menacé par l’augmentation des contraintes réglementaires, notamment à l’initiative des élus locaux.

À lire Logement : Airbnb devient public, Paris met la pression sur les propriétaires frauduleux À Paris, une destination particulièrement sinistrée, de nombreux donateurs ont dû changer leur carabine d’épaule pour payer leurs délais. Les plus réactifs sont passés à la location meublée traditionnelle. D’autres ont jeté l’éponge en revenendant purement et simplement leur propriété (plus rare). Mais une grande majorité de ces propriétaires de logements dédiés à des séjours de courte durée ont pris du retard, dans l’espoir d’une sortie rapide de la crise. Un pari perdant jusqu’à présent. L’année 2021 marquera-t-elle un retour à la normale pour les hôtes Airbnb ? Rien n’est moins sûr. Malgré le début des campagnes de vaccination, l’année a commencé sous le signe de restrictions sanitaires plus sévères, en raison de la propagation rapide des variants du virus. Quant au monde post-COVID, plus écologique et responsable, pas sûr qu’il fera la part belle au trafic aérien débridé avant la crise… Bref, le retour massif des touristes étrangers n’est pas immédiat.

Investissement PME-FIP/FCPI, risques accrus de perte en capital

Afin d’encourager les particuliers à investir dans les entreprises, la dernière loi de finances a prolongé pour 2021 le taux de réduction d’impôt majoré qui reste à 25 %. Ce qui, compte tenu des plafonds de souscription, permet à un couple qui s’engage à conserver ses actions pendant au moins cinq ans d’en obtenir 25 000 euros de réduction d’impôt pour les PME et 6 000 euros respectivement pour le FIP et le FCPI.

L’avantage est attrayant, mais la crise sanitaire est passée par là. La sélection des jeunes entreprises promises à un avenir radieux s’apparentent désormais à un véritable parcours d’obstacles, avec des risques de faillite, de redressement ou de liquidation judiciaire décuplés. Si ces événements malheureux surviennent dans les cinq ans suivant votre souscription, l’administration fiscale ne remettra pas en question la réduction d’impôt accordée malgré l’annulation de vos titres. Mais vous aurez perdu tout votre capital. Il est donc préférable de s’abstenir. Toutefois, si vous souhaitez vraiment soutenir la reprise, soyez exigeant quant à la fiabilité des projets de démarrage d’entreprise et vérifiez la situation financière des entreprises qui vous demandent de participer à une augmentation de capital.